Nouvelle air

Très cher lecteur, très chère lectrice,
il est grand temps, de nous retrouver là :


Le cul endetellé

T'attendre, le cul rond, la main abandonnée au vide.
T'attendre, prenant corps sur la chaleur douce d'un sofa.
Le corps gainé, le cul sous la dentelle et les rubans, la jambe en secret de bas.
T'attendre, les paupières abandonnées au moment d'après.

T'attendre ou pas.
Pousser des soupirs de l'écart qui nous délie.
Sonder de deux doigts l'inutile attente.
Crier dans le vide.

Ou pas.



Les effeuillages du soir - 5

Au bord de l'ivresse, je sens l'or ambre qui coule dans ma gorge.
La pluie est là, essuyant la rue de son pâle été.
Je regarde les lumières pétillantes de Paris.
La vitre les montre, dégoulinantes, comme la langueur.

Je regarde la nuit qui nous couvre.
Doucement mes joues virent rouges, le goulot au bord des lèvres.
L'ivresse dans mes cheveux au coin du café.
La chaleur me monte dans le cou.
La légèreté dans les yeux, les pommettes tremblantes.
Tu me souris.
Tu regarde mes frissons. Ma chaleur. Mon émotion.
Resserrant ton étreinte, tu viens lécher mon lobe. Et tes baisers sur mon cou.
Ta main vole mon sein.
Mon ventre s'évade.

Assise sur tes cuisses, tu mordilles mon épaule, mes mains dans tes cheveux, tes mains sur mes reins.
Les pointes de mes seins se ruent entre tes lèvres
Ton vît tendu entre mes cuisses.

Sous le raffut de la pluie, des cris, des râles, le chant de l'épiderme...

Désaison

L'automne.
C'est la saison où le contact devient précieux. Roux, rubis au tirant jaune doré sur les tranches.
L'automne.
C'est la saison où on aimerait que le ciel se dore lorsque nos mains s'attrapent et que nos corps de retrouvent pour recréer la chaleur de l'été de par leur alchimie.
Oui. L'émotion du ciel qui en rougit. Nos langues qui se fourchent.
Nos yeux qui se ferment, le soleil et nos vies qui se couchent.
Les baisers étendus, les jambes nouées.
La peau qui parle.
Et chaque grain qui se croque en grappe...

Mon ciel.

Les doigts caressant encore mon sexe brûlant, les yeux fermés, je suis plongée au cœur du pays serein des poupées aux joues roses. Toutes vêtues du plaisir et des souvenirs de tous leurs amants, en balade vaporeuse et aux sourires palpitants. Avec aux yeux quelques larmes, ou n'est-ce que des étoiles qui y brillent. Avec la chaleur irradiant mes joues aussi, ma gorge où tes mains parfois se perdent en pincement grisant, et mon ventre plein de tourbillons en flamme... J'explore encore ce pays chaud, cotonneux, où il fait si bon vivre. Non, je ne veux pas revoir l'automne gris et frais...
Pourtant doucement le pays s'éloigne certainement.
Emmène-moi encore...

Les effeuillages du soir - 4

Mais la nuit nous encercle.
Les éclats de lampadaires flageolent entre nos pas.
Il fait chaud entre nos doigts, brûlant sous notre langue.
En terrasse, les mots sont des rires d'oubli. Les journées n'existent pas.

Tu prends ma main. Nous voilà les paumes fondues.
Le long des immeubles à la peau dentelée.
Tu te sers contre moi. Il fait si chaud pourtant dans ce brin d'automne.

Mais la nuit enrobe nos chuchotements.
Ta main presse mon ventre, ma main agripe ta nuque :
Nous oscillons lentement vers le désir.

Never. OneShoot a night.

Ce n'est jamais qu'un temps.
Quand le douleur revient. chaude et froide.
Petite chose papillonnante. Ici. Là.
La nuque. Les seins. Les bras. Les cuisses. Le ventre.

Ce n'est guère qu'un moment.
Qui remue les reins.
Ici. Maintenant. alors que tout est ailleurs.

C'est peut être un frisson.
N'importe où. N'importe quand.

Et pourtant c'est fort.
Puissant comme une vague qui s'écrase dans les galets.
Roulis. Éclat. Fracassant.
Puis qui remonte dans la gorge.

C'est juste un moment.
Quand le désir s'accroche à tes reins.
Cuisses emboîtées. Ensuite.
Qui se savoure.

C'est la seconde.
Où ma langue te rencontre. Chaud et raide.
Au détour d'une ligne franchie.

Queue dans ma bouche.
Doigt dans mon cul.
Et toi qui coule contre ma joue.

C'est mon poignet pris contre les draps.
Mon corps qui se tend.
Quand doucement la tempête s'y engouffre.
Et que tes mains mesurent mes propos.
Bestiales.

Ce n'est qu'un moment qui revient.


Ta caresse me vide

Enfin nos mains s'égarent.
L'abandon me guette, petite proie miaulante.
Sous tes doigts, mes joues rosissent du plaisir des baisers.
Il n'y a pas d'après. Pas de suite. Juste des idées folles plein les cheveux.

Je savoure ta voix. Mystère d'une tonalité qui raisonne dans mon sexe. qui le rende à son état liquide.
A son état palpitant. Rond. Qui déborde. Ecarte mes cuisses d'épaisseur presque gênante.
Je fonds. J'envahis ma robe.

Tu déguste mes yeux. Tremblants. Noirs. Ta salive prends ta gorge. La tendresse se tend entre tes jambes. Brute chair. Qui gémit. Qui démonte ta prestance et se compacte sous ta ceinture.
Tu durcis. Tu te moule.

Je salive.
Enfin mes mains s'égarent.
Quand je pense à toi.

Ton matin blanc - 3

Ta bouche dans mes cheveux.
Le soleil pose timidement son voile doré sur nos corps.
Filtrant les soupirs.
Ta main glisse sur mon cou.
Nos corps enchevêtrés en ondes lentes et rythmées.
Tes yeux encore fermés.
Ton vit contre mon cul.
Ton souffle chaud.
Encore tendue.
Mon sein entre tes doigts.
En ronde calme puis sauvage.
Le réveil.
Agité.

Tes yeux d'amant

Tes yeux sont mes amants.
Ton corps me flamme.
Tes mains me brûlent.
Tes yeux sont mes amants.

Tortures légères,
Ta bouche sussurrent, ta langue chavire.
Et moi je deviens comme le firmament :
Velours qui scintille dans l'été
Papillon dans le ventre.

Ma prochaine destiné.

Une certaine peau

Les frissons seront forts sans doute.
Au regard de tous les frémissements de nos mots.
Ce sera une île, petite et ronde comme un ô.
Le mystère d'où, plus souvent, sortent du plaisir, peut être.
Un peu de ta vie.
Ce sera les lignes de tes envies. Des miennes.
Une hésitation.

Un baiser.
Délicieuse étendue de lave.
Qui envahira mon corps.
Quand une de tes mains se fondra dans ma nuque.
Et une autre dans mon dos, nu.
Une fusion.

Ou juste une implosion.
De la peau pulpeuse.

L'âme du genesis.

Sans défense - 6

Thirteen Thirtyfive by Dillon on Grooveshark

La nuit file et les bruits deviennent fantômes.
Dans ma gorge, je laisse couler lentement la dernière once de vin.
L'alcool filtrant dans mes yeux le désir devenu voilé de légèreté vibrante.
La nuit, fine, et ma main survole le contour de ton visage.
Le reste du monde est juste mélopée.

Tu prends ma main et te glisse contre ma hanche.
Nos peau se frottent l'une contre l'autre déjà comme des âmes nues.
Paris semble tableau noir et blanc.

A la porte, tu caresses mes lèvres chaudes.
Tu fais chuter ma robe avec un sourire conquérant.
«Je vais te raconter une histoire» dis-tu.

Tu me pousses contre le lit, m'embrasse le cou et tu m'allonges.
Tu glisses tes mains le long de mes bras puis de mes jambes.
Ôtant au passage mes chaussures.
«Ne bouge pas»

La lumière douce.
Tu reviens avec un bandeau que tu noue sur mes yeux.
Baiser. Langoureux. Et tu commences, chuchotant.
Des mots crus. Des désirs. Qui font courir ta chaleur sur chaque parcelle de ma peau.
Par moment tu me frôles.
L'épaule. Le sein. La cuisse. Le lobe.
Tu enlèves mes bretelles une à une.
Tu longes les globes de ma poitrine dévoilée.
Tu racontes encore ta prose sensuelle et torride.
Je rosie.

Tu glisses ta main sur mon sexe encore caché.
Tu sens l'humidité.
J'entends le sourire dans la voix qui se fait plus sombre, plus grave, plus rauque.

J'entends ton désir plus encore.
Tu baises mes cuisses en découvrant ma chatte presque glabre.
Gourmande. Pleine et mouillée.

Tu me rends la vue.
Tu es toi aussi nu. Bandant.
Et ta langue me prends.

La nuit est nuage.
Et nous brillons.


※ Dans la même série :
Sans défense - 5
Sans défense - 4
Sans défense - 3
Sans défense - 2
Sans défense - 1

Un monde

Viens, je veux entendre ta peau sous mes doigts.
Je veux qu'elle me parle d'aujoud'hui.
Sur le ton de l'émotion
Sa texture de micro-plis qui propage ses ondes
Qui tremblent doucement
Remonte dans la paume puis le poignet
Sous cette petite peau fine et sensuelle
avant que je les attrape avec un baiser.

Viens, parle moi de tes frissons
Ceux qui submergent ta gorge
Ton aine si chaude
Là où tes secrets frémissent
Là les mots sont trop sages
qu'ils n'osent plus que se chuchoter
Là où les soupirs sont rois
Rafales et flots brulants
avant qu'on ne soit sueur.


Le coin de ta peau

C'est là.
Le coin de ta peau où je m'arrête.
Ma gourmandise tant attendu.
Finalement tendre et rassurante.
La courbure accueillante.
J'y pose mes lèvres.
Un peu. Juste le bout.
Entrouverte.
Je les fait longer ta clavicule.
Puis j'y dépose un long baiser.
Tes mains entourent mes hanches.

C'est là.
Que tout commence.

Agitation

Parmi les sages entrelacs du mystère
Votre bouche me susurre de nouveaux désirs.
Vous infiltrez mes papilles, je goûte les jours prochains
Dans votre tableau, votre effeuillage.
J'y vois des étoiles, des éclats de verres qui illuminent mes sens.
Dans le frais, la douceur.
Dans cette autre moiteur.
Vous me prenez déjà.
Bercée dans votre illusion, dans ce voile de présence,
J'aspire au concret.
Je m'agite lors je vous quitte.

Piquée, votre peau m'attrape.
Je ne peux échapper à cette étreinte, à ce désir qui depuis le début me songe.
Je suis mon propre rêve.
Passagers d'un monde parallèle.
Voyageurs en perdition.
L'émotion toute de rose comme le coin de ma lèvre qui frémit.
Faut-il parler de cœur ?

Agaçante ombre désirable.



Sans défense - 5

Les bruits fourmillent. Pâle lueur du jour, chaud mais grisaille.
Allongée sur le ventre, je lis les belles pages de Nora.
Ta main remonte de ma cheville, contourne mon mollet que tu me mords.
Tes doigts glissent sur ma cuisse jusqu'au plis de ma fesse.
Soulève un pan de ma nuisette.
Je souris aux chatouilles qui suivent le mouvement du tissus, à ton souffle qui se rapproche, à ton baiser  qui remonte de mon cul à mon épaule.
Tu me surmontes. Tes mains m'emprisonnent tandis que ta queue prend pour support mes fesses.
Tu te frottes doucement.
Je relève une jambe dont tu attrapes le pied pour m'écarter les cuisses.
Tu pèses sur moi quand ta main rencontre mon sexe dans un soupir.
Je me relâche pour ne remuer plus que contre ta main et ton sexe qui gonfle.
Auquel tu montres le chemin.
Cette prise d'assaut.

※ Dans la même série :
Sans défense -6
Sans défense - 4
Sans défense - 3
Sans défense - 2
Sans défense - 1

Les effeuillages du soir - 3

Ta main qui va qui vient. Qui cèle scelle mon destin. Ta langue qui court et qui s'agite en tout sens. Tes paroles qui me labourent. Tes doigts qui me sentenceNT.

Ma peau qui sursaute. Mes lèvres fragiles. Mes gémissements en alerte.
Ton corps sur mon désir.

La peine effacée

A voir ton visage
Souriant comme l'été.
Jamais on ne crois sa peine.

A gésir sur ta page
Gravant des secrets
Jamais on n'y lie ta haîne.

Et pourtant.
Et pourtant.

Tu saignes comme une épave
Diluer trop de fois
Hors des larmes.

Tu digères ton cadavre
Sur un linceul en soie
Levant ton arme.

Relèves toi.
Relèves toi.

Là. Douce rebelle.
Flattant le vent
Au creux du lit.

Là. Tu es si belle.
Fronçant le temps.
Baisant la vie.


Les effeuillages du soir - 2

A chaque moment je sens ta peau.
Je parcours son frisson avec les yeux plissés.
Le doigt en suspension.
La bouche humide.
Je fais revenir ton désir...

A chaque mot ma gorge se noue.
J'avale le temps qui nous sépare.
Il a une saveur électrique.
Il me lie. Crémeuse je suis.

Juteuse je serais.

Sans défense - 4

Je te regarde, ma distraction.
Ton corps, délié, puissant.
Mes yeux mi-clos.
Je sens déjà ton cuir sous mes doigts.
Ton poul sous ta gorge.
Tes lèvres sous mon pouce.
Ton odeur d'homme qui me réchauffe.

Je ferme les yeux et c'est ton corps qui me plaque contre le mur.
Ta main qui longe ma cuisse.
Mon souffle qui se fait court.
Ton sexe qui rugit.

Je lèche mes lèvres.
Tu es là toujours.

Sans défense - 3


Alors, soudain, tu me bascules.
Le fauteuil m'accueille dans sa gueule béante.
Tes mains volent sur mes jambes jusqu'à mes genoux.
Ma robe t'échappe glissant sur mes cuisses.
Un glissement de voile sur une mer huileuse.
Tu attrapes mes mollets fermement.
La tête sur l'accoudoir, je me rends.
Mes pieds nus glissent sur tes cuisses.
Tu baises ma cheville enchaînée.
Le parme entre mes cuisses se gorge doucement.

Tu déboutonnes ta chemise noire.
Qui tombe à tes pieds.
Les miens descendent le long de ton torse.
Dans ton fouillis de poils.
Je masse ton sexe qui bombe.
Tes yeux me foudroient.

Tu chuchottes :
«Descends ta culotte»



Reflet, splendeur et pantagruélisme

Peut-être est-ce ton odeur de bois bandé.
Peut-être est-ce ta chaleur inconditionnelle.

Peut-être est-ce mon corps hanté.
Peut-être est-ce mon âme tremblante.

Peut-être n'est-ce rien de si logique.
Peut-être est-ce une évidence.

Les effeuillages du soir

Passer la main sur ton sexe encore sous l'emprise étroite, plus étroite.
Sentir sa forme se dessiner à mesure de mes va et vient.
Me tendre pour t'embrasser sur la pointe des pieds.
Mon cul qui s'arrondit dans ta paume.
Ses soirs sans plus que le désir ébauché.
Cette attente à te mordre.
Pas ici. Pas maintenant.
Nos ventres qui ont mangés tout l'air.
Nos mains qui reprendront la cadence.

Sans défense - 2

Votre main prend ma nuque.
Vos yeux sont électriques.
Votre bouche se pose sur la mienne.
Nos lèvres s'apprivoisent.

Je ferme les yeux.
Toute aspirée dans votre étreinte.
Je ne suis plus qu'une bouche rivée à votre âme.

Vous me faîte pivoter.

Je sens la caresse du tissu dans mon dos.
Vos baisers sur mon cou.
Vos mains qui me possèdent.
Ô, démon.
J'y tremble entre vos bras.
Je ne suis plus que petite chatte.

A mon oreille, tu brûles :
«Caresse-toi»

Sans défense - 1

Votre regard en dit long.
J'y ai croisé de l'intense et du poignant.
Il m'a saisi comme si vous m'aviez déjà attraper par la taille.
Comme un éclair déchirant. Bruissant.
Cette rencontre fortuite me fait déjà intérieurement vous jurer allégeance.
J'aimerais déjà sentir votre barbe millimétrée exciter l'intérieur de mes cuisses.
J'aimerais vos mains sur mon corps saisissant mes cheveux pour faire tendre ma gorge.
Vous restez devant moi avec votre prestance naturelle.
Je boue.
Je me noue.
Je suis nue devant vous.
Animale, prise au piège.
Vous dans votre costume, le visage fermé.
Vous approchez pour me tendre une main.
Vous me faîte lever.
Je sens votre respiration.
Les centimètres qui nous séparent sont emplis de décharges.
Je ne dis rien.
Vous ne dîtes rien.

Vous posez votre autre main sur mon pubis.
J'ouvre la bouche. Ma première inspiration depuis votre entrée.
L'air m'abrutit, me saoule, me tourne la tête.
Vous remontez vos doigts sur le duvet de mon ventre, entre mes seins,
jusqu'à mon menton, m'obligeant à soutenir à nouveau vos yeux noirs.
Votre pouce m'écarte les lèvres. Je le suce avec envie.
Vous vous penchez, la bouche à mon oreille.
«c'est ta chatte que je veux sentir saliver»

Un vent bref

Je te vois impénétrable, fondu dans ton domaine.
Ton regard brillant perdu loin dans des acclamations que je suis loin de maîtriser.
Je te vois fébrile du grand crie.
Complètement dans cette jouissance avec accents.
Je te regarde, lointaine admiration, respect chaleureux.
Je dessine des yeux ton âme virile que j'aime embrasser.
Je bois dans la coupe de mes souvenirs, j'hume ton parfume hormoné.
Je gonfle du désir de la perte et de la victoire.
De ton soudain relâchement dans mes bras accueillant ton exaltation.

Carpe diem

Puisque le temps n'est que périple,
Courons ensemble nus sur la vie.
Papillonnons d'heures en heurts,
De jouissances en souffrances.
Rien n'importe sauf l'exquis.
Ta bouche ronde sur mon sein.
Ma langue aiguisée sur ton frein.
Tes doigts profondément ancrés
Tes yeux écarquillés dans l'indécence.
La grande osmose finale.

Ton matin blanc - 2

Je ne réclame rien là, à genou.
J'hume juste le parfum muscé au creux de ton aine.
Je pourrais rester des heures ainsi.
La tête posée sur ta cuisse.
Ta main abandonnée dans mes cheveux.
Toi reprenant ton souffle.
Moi, goutant sur le bout de mes doigts le jus de ta jouissance.


Lettre à un amant ou presque

Tu me tais.
Derrière un sourire.
En fait pas tout à fait.
Tu me pointilles.
Une pointe de courage acide.
Comme un baise main.
À peine posé.
Un souffle sur le creux de mes doigts.
Tu me lacères.
Juste doucement.
Avec la bouche en cœur.
Discrètement.
Je me tais.
Et ma confiance saigne.
Je te pensais accueillant ma douleur.
Je te pensais tendant la main.
Je te pensais baisant mon front.
Je te voyais prendre tendrement possession de mon corps.
Comme une vague qui s'éclate sur le sable rond.
Je te voyais comme une voix à qui j'ouvrais mon cœur.
Transparent à toi.
Et me voici derrière un grillage.
Dont la rouille souille mes mains qui s'y agrippent.
Un souffle froid.
Épineux.
Dans ma gorge.



Rugir sous la dentelle


La nuit tombe.
Enveloppant notre conversation de la lueur des bougies.
Dansant sur nos peaux comme ta main sur ma cuisse.
Tu m'ensorcelle doucement. Endormant mes dernières réserves.
Je goûte tes paroles comme des gorgées de nectar par petites lapées.
Tes lèvres qui esquissent des sourires légers m'hypnotisent.
Ton regard me noie de sensualité.
Je tombe.

La nuit glisse.
Brûlant les heures et les volants de ma petite robe noire.
Par tes yeux enflammés elle n'est plus que fumée.
Tes mains parlent à ma peau. Tu me tourmente.
Je vogue d'un soupir à l'autre dans une douce mélopée.
Agile. Tu dégrafes mon corset. Pas tout à fait... juste ce qu'il faut.
Me retenir un peu.
Tu me racontes le désir en croquant mes seins qui se perlent.
Je t'offre ma gorge la main dans tes cheveux.
Je glisse.

La nuit s'orage.
J'hurle la nuit.
Gisante dans le tapage de ton corps.
La chair fébrile. Furie tendue sur ton ventre accueillant.
Nous plongeons l'un et l'autre. Nageant dans les fluides vaporeux.
Enragés.

***

***

"En matière de Poésie stylistique le corset ne cessera décidément jamais de se faire fantasmatique figure imposée. Ode à une Féminité architecturée, susurrée dans la languissante moiteur de l'Alcôve ou dans le cocon ouaté du Boudoir. Carcan raffiné ornant la nudité, enserrant la taille avec assurance et exaltant l'allure avec nonchalance. Fétichisant écrin se jouant (insolemment) des tendances passagères, versatiles & arbitraires, pour mieux flirter avec l'intemporelle Vérité de la Beauté."  Antoine del Cossa

Ton matin blanc

Ce n'est que le rayon de lune.
Ton souffle apaisant, ma berceuse.
Le lit mille fois froissé.
Ta fesse appétissante.
J'embrasse la ligne de ton omoplate qui scintille.
Ma main jusqu'au creux de ton dos.
La naissance de ta raie.
Une envie turbulente de te dévorer dans ton sommeil.
Mordre. Là, sur le mont frémissant.
Ta paupière tremble.
Tu te retourne dévoilant une autre proie.
Tu attrapes ma taille.
C'est dans ces moments là où j'aime mes insomnies.
Je caresse le bout de ta nuque.
Ma cuisse rejoint la queue qui tressaute.
Chaud envoûtement.

Hannes Caspar ®

Ring




Elle était tendre mais sauvage
Il était doux mais félin
Elle avait tant fait naufrage
Mais il ouvrait son demain.

D'un seul coup
Sa patte l'avait marquée.
Son sang si roux
Lui rappellait qu'elle vivait

Battant le fond de ces entrailles
Le désir prenait foudre
Tissant serrées ses mailles
Comme il voulait découdre

Elle portait la main
A sa gorge, à son cou, à son ventre
Partout bouillait ce dessein
Pensait-elle, ignorante.

Comparse des larmes

En attendant la pluie,
Sa musique nostalgique
Qui se perd dans les larmes
Bouts d'espoirs liquéfiés.
Tu roule d'un trait
Rendant tes armes
Moment magique
Où tu fus éblouis.

Tortueuse misère
Effrontée et amère.

Encore un matin





Les pépiements dehors se sont tu malgré la fenêtre entrouverte.
Un voile y ondule portant le vent léger dans la chambre encore sombre.
Les yeux clos, j'hume l'air frais. Exact opposé de mon corps que ma main réveille doucement.
Des petits frissons me transportent.
Sur le ventre, le creux de la hanche, le plis de mon sein, sa courbe sereine, sa peau soyeuse.
Je remonte ma gorge, la ligne de mon visage, mes lèvres d'où j'aspirais l'air qui s'électrise peu à peu.
Redescente de mon cou à mon deuxième sein, léger, sensible.
Je griffe sa pointe.
Je soupire.
Tu m'observe.
Je ne sais pas depuis combien de temps tu es là.
Appuyé contre l'encadrement de la porte, un sourire en coin, mordillant le bout de ton index.
Je mordille ma lèvre en retour.
Ma main continue son parcours contournant mon nombril, glissant sous le drap couvrant mes cuisses.
Je referme les yeux quand elle atteint mon delta.
Tu t'approche et le drap tombe à mes pieds.
Tu empoigne mes chevilles et me tire à toi.
A ton désir.
Tu m'ondule alors que la ville s'agite dehors.

Exutoire



Allongée sur le ventre, j'ondule, faisant glisser les plissures de mon sexe contre les pliures de mon jeans.
Je mords mon poing les yeux fermés, en songeant que tu pourrais être partout autour de moi.
Derrière les balancements mon cul qui t'appelle.
Massant ma croupe folle.
Ta main accentuant le contact.
Debout devant ma bouche présentant ton chibre, sauvage.
A mon envie.
Sur ma nuque me croquant.
Sous mon ventre, profitant de mes mouvements sur ta queue bandante.
Jusqu'à ce que, n'y tenant plus, tu me retournes pour glisser ta main jusqu'à mon torrent.
Extase.

Les yeux dans le vent 2/2

Les yeux dans le vent, les pieds dans l'herbe.
Ma main tournicote sur un brin.
Entre mes cuisses. Mon coeur est posé.
Je ne sais plus avec quel mot rime notre histoire.
Mes chairs ont imprimé tant.
L'herbe qui se froisse sous mon ventre.
Tu étais là. Tes particules te trahissent.
Tu es l'herbe.
Le goût de toi.
Plus tard je me verrais dans le miroir.
Ces traces de toi.
Ces petites pointes sous mes doigts.
Incrustées puis doucement volées.
Par le temps.
Toi.

Les yeux dans le vent 1/2

Les yeux dans le vent, la tête sur la table.
Mon doigt suit le rond humide que mon verre y a laissé.
Tu ne viendras pas dis-tu.
Ton coeur à d'autre projet.
Je me gorge de frais.
Je me brûle d'alcool.
Ma vie passe ainsi.
Comme un mensonge qui s'estompe.
Des gens passent, le pas trainant.
Mon corps les sent comme des rayures.
Depuis je ressasse chaque seconde.
Le vent qui me frôle.
Tu ne viendras plus sans doute.
Je suis un souvenir qui s'estompe.
Une de ses âmes passagères qui a duré trop longtemps.
Une femme qui devient flou.
Trop discrète.
J'épluche mon vin avec la langue.
Le vent tourne.
L'orage arrive.
C'est moi.

Fuite

J'avais envie d'écrire.
Et puis finalement j'ai plus envie.
Fausse alerte.
Reprenez le cours de vos vie.

A tambour battant

Dans la nuit, je rêve encore
De ma poitrine frappant ton corps
Comme le battement doux d'une vie
Dans les plis de ta peau je lis
Toutes ces histoires toutes tes histoires
Le chaud parfum de ta mémoire


Cette tendre ligne où refleurie
Tout mon désir : le jour, la nuit.
Vêtue d'espoir, ce voile nu
C'est en chienne que tu me mues.
Le sang battant sur mon frisson
A moi, je t'appelle, mon démon.


Comme un lego by Alain Bashung on Grooveshark

 

L'éclipse



Ta cuisse contre la mienne, tu passes la main derrière mon oreille.
Tu caresses ma joue dans cette nuit de mai.
Les yeux mi-clos.
Nous sommes assis sur le sofa au milieu du jardin, calée sous un plaid moelleux.
Les flammes des torches plantées dans l'herbe dorent nos silhouettes enlacées.
En finissant ta coupe de Champagne, tu souris.
Tu dis que tu as une surprise pour moi, pour mon anniversaire.
Quelque chose à laquelle tu tiens beaucoup.
Que ce sera un moment que je n'oublierais jamais.
Je frémis. Désir, crainte, envie.
Tu me caresse la taille réchauffant mon ventre.
Tu me détend comme tu sais si bien le faire.
Ton calme me protège.
Doucement tu fais glisser la couverture sur mes cuisses.
Ma robe légère moule ma poitrine pointant.
Je ferme les yeux en me lovant contre toi.
J'entends une ombre s'approcher. tu prend sa main blanche.
Maude me dis-tu.
Elle me frôle l'épaule en te passant la bouteille de Champagne. Me souris.
Tu titilles mes tétons alors qu'elle s'assoit à mes pieds au bout du sofa.
Tu me détourne d'elle en prenant ma bouche voracement.
Le Champagne coule sur ma gorge.
Tu me lappe par petits coups empoignant mes cheveux.
Ton autre main libère mes seins de leur frêle cage.
Je sens alors les mains de Maud massant mes jambes,
Embrassant mes mollets.
Tu me dévore. elle me dévore.
Tu me laisse la bouteille et je bois au goulot.
Je soupire. toi sur mon ventre. elle sur mes cuisses.
Tu te lèves. Le temps de te retrouver nu. Dardant.
Je remonte les genoux quand Maud s'installe entre mes jambes faisant remonter ma robe.
Du bout des doigts, elle vient suivre les petites broderie qui ornent Venus.
Sous le tissus fin mon corps palpite. Tu embrasse mes deux seins.
Tu te place au dessus de moi, bandant comme jamais.
Je m'empare du trophée d'une main et de ta cuisse de l'autre.
Ma langue remonte le long de ta verge. Ma culotte glisse.
Maud me goûte le con alors que le savoure ta queue.
Tu te penche alors.
Ta main viens rejoindre sa langue qui me travaille.
Des doigts qui me possèdent. Un ballet.
La musique va allegro.
Ruisselante de tout côté.
Je suis une chose. Je ne sais plus.
Je pousse un cri rauque, j'ondule à vos doux assauts.
Je cri de désir, d'amour, de folie.
Et tu te déverse sur moi. Mon amour. Ma folie.
Épuisés, alanguis... enlacés dans la nuit de mai.
Le cri d'une chouette.
Mon beau jour.

Les heures volées


Je crois que je rougis. Je crois que je me mords la lèvre pour contenir le sourire qui me tenaille.
Je souffle en fermant les yeux pour reprendre le contrôle. Mais c'est trop tard.
Plein de sensations diverses tourbillonnent autour de moi, dans ma tête, dans le creux de mon ventre.
Elles me poussent à abdiquer. A me jeter sur le loup.
J'attends. La gorge sèche. Les sens en feu.

Au creux du lit, la musique inonde l'air, s'engouffre dans nos papilles.
Tes mains me magnétisent.
Elles se faufilent dans mon âme.
Je les adopte.

Je ne sais pas à quel moment exactement le déclic s'est fait.
Je sens ma culotte déborder de cyprine

Je me sens femme. Femme. Fluide. Serpenteuse. 

Mon envie se délie. Me possède. T'arrime.
Je ne flageole plus. Je ne suis plus celle que j'ai été.
Ma main campe ta hanche, suit le bord de ton jeans, fouille sous ta chemise.
Qui s'envole.
Je me glisse dans ta nuque et ma poitrine s'affole à ton torse chaud.
Je me contorsionne sous ta morsure sur ma hanche, sur mes seins.
Tu fouille ma chatte.
Tes yeux se ferment et je soupire d'aise.
Les respirations s'accélèrent de concert.
Je veux ton sexe. Je le désire. Je l'appelle.
Ma bouche crie famine. Famine !
Je caresse les contours de ta queue à travers ton boxer.
Mon envie frémit, gargouille, furie.

J'admire sa forme, comme une proue.

Je te branle d'une main tandis que l'autre s'approprie ta fesse.
Enfin.
Ma langue t'enrobe.
Ma langue danse.
Je ne me sens plus de joie d'avoir ce pouvoir.
Tu râle, tu agrippes ma main et nos doigts s'enlacent.
Je sens tes pulsations sous ma main sous mes lèvres.
Je te travaille au corps.
Ta hampe raidie, gonfle.
Je me délecte.
J'accueille ton premier jet. Délicieusement salé.
Tu es pris de secousses.
Mon menton et ma poitrine s'ornent de ton jus.
Lave incandescente.
Danse de l'ankou.

Grisant.

Trailer

J'ai plein de chose à vous raconter... Faut juste que je mette bien les choses à plat ^^

Envie impériale

✓  Me branler dans les toilettes du boulot

Divine et mouillée



Le froissement des particule d'air derrière moi me met en alerte.
Le reflet dans la vitre me rassure. Le matin est encore frais.
J'observe la lente renaissance de la nature sous les rayons timides.
Un printemps un brin en avance.
Ma tasse dessine des volutes de chaleur, caressant mon visage de ses vapeurs.
Ton souffle se cale au creux de mon oreille. Un petit baiser sur mon lobe. Soupir.
Tu m'enlace de ta main gauche, moulant ma poitrine dans le tissu soyeux.
Ta main droite suit la courbe de ma hanche.
Ton étreinte se ressert, plaquant mon dos contre ton torse chaud.
Les minutes suivantes sont faites de silence.
La tension glisse. Les respiration sont plus présentes.
De l'index, tu soulève le bord de ma nuisette et cours le long du plis de ma cuisse.
Un frisson. Je ferme les yeux. J'ondule.
Tu attrape un sein, flatte sa pointe érigée, croque ma nuque alors que je gémis d'aise.
Ma tasse se pose.
Ta tête se love dans ma main qui t'implore encore un baiser.
Ta main serre le moelleux de la fesse.
L'air frais s'engouffre entre mes cuisses brulantes avant que tes doigts le suivent.
Ils survolent le cours de mon ruisseau qui s'intensifie.
Ma bretelle choit. Ma poitrine libre réclame plus d'attention.
Tu me pince le téton en réponse et je crie.
Tu en profite pour m'enfoncer deux doigts d'un coup qui me cambre.
Tes dents s'accrochent à mon épaule tandis que ta main s'agite.
Je me pâme. Je ne tiens plus, mes jambes cèdent.
Je jouis dans tes mains qui me retiennent.
Je tremble quand tu me pose sur le lit.
Tu t'avance conquérant lance dressée entre mes cuisses.
Tu lèche mon con gonflé et cyprineux, je me mords les lèvres et tu me regarde avec ton sourire en coin.
Dressé sur tes genoux tu place lentement ton chibre en bonne posture.
Je sens ton gland caresser mes lèvres furieuses.
Tu t'étire puis tu remonte les mains le long de mes cuisses pour les caler sur mes hanches.
Tu me tire lentement vers toi.
Je me cambre sur ta queue.
Lent et rude bateau qui tangue.
J'aime ton corps vaincu qui pèse sur moi.

Timing.

Mon rapport au temps me fait penser que les choses ne tournent pas rond.
Mais qui se trompe ?
Le temps, dit Kant, est à priori une forme de la sensibilité.
Je dois être plus sensible que certaine.

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